9 et sa fille parlait le français avec la pureté des Parisiens. doudoune sans manche moncler femme

29.11.2012 13:13

Dire alors en Angleterre : « Longue vie à Bonaparte ! » étaitcomme si l’on eût dit : « Longue vie à Lucifer ! » « Pouvezvous bien avoir ces mauvaises pensées de vengeance et de haine ? – Si la vengeance est une mauvaise pensée, elle est aumoins naturelle, repartit Rebecca, et je ne suis pas un ange. » Elle ne mentait pas. On a pu, en effet, remarquer que, dans cette conversation,miss Sharp a eu deux fois l’occasion de remercier le ciel ; lapremière pour l’avoir délivrée de personnes qu’elle détestait, et,en second lieu, pour lui avoir fourni l’occasion de mettre sesennemis dans l’embarras et de les couvrir de confusion. Ce nesont pas là des motifs bien légitimes de reconnaissance envers leciel, ni de ceux qui peuvent venir à l’esprit de personnes d’uncaractère doux et bienveillant. Miss Rebecca n’avait rien de doux ni de bienveillant dans lecaractère. Tout le monde en usait mal avec elle, disait cettejeune misanthrope (il vaut mieux dire misogyne, car, pour lesexe masculin, on peut déclarer qu’elle en avait encore fort peul’expérience) ; tout le monde en usait mal à son égard, disaitelle ; cependant nous sommes disposés à croire que ces personnes de l’un ou de l’autre sexe qui sont les victimes de tout lemonde n’ont en général que ce qu’elles méritent. doudoune moncler pas cher enfant
Le monde estun miroir qui renvoie à chacun ses propres traits ; si vous fron – – cez le sourcil en le regardant, il vous jette un coup d’œil renfrogné. Riez, au contraire, avec lui, et il se montrera bon compagnon. Avis à vous, jeunes gens, pour régler votre choix. Si onnégligeait miss Sharp, c’est qu’elle était connue pour n’avoirjamais rendu service à personne ; on ne peut pas trouver vingtquatre jeunes demoiselles toutes aussi aimables que l’héroïne dece roman, miss Sedley, choisie précisément par nous comme lamieux douée de toutes ; autrement rien au monde ne nous eûtempêché de mettre à sa place miss Swartz ou miss Crump, oumiss Hopkins ; on aurait eu tort d’espérer rencontrer chez toutle monde le caractère doux et aimable de miss Amélia Sedley, etcette bonne volonté à vaincre en toute circonstance les brusqueries et les rebuts de Rebecca. Le père de miss Sharp était artiste, et, en cette qualité, avaitdonné des leçons de dessin dans la maison de miss Pinkerton.C’était un habile homme, bon vivant, bien réjoui, mais brouilléavec le travail. moncler pas cher Ses plus grandes dispositions étaient à faire desdettes, et son faible le menait toujours à la taverne. Quand ilavait bu, il était dans l’usage de battre sa femme et sa fille ; et lelendemain matin, fatigué d’un grand mal de tête, il adressait sesinjures à la foule insouciante de son génie, puis décochait sestraits non moins vifs et quelquefois bien ajustés, contre la sottise de ses confrères les peintres. Comme il était fort mal à l’aisepour subvenir à ses besoins, et que, dans Soho où il vivait, il devait de l’argent à un mille à la ronde, il pensa améliorer sa position en épousant une jeune femme, française d’origine et danseuse de profession. Miss Sharp ne parlait jamais de l’humblecondition de sa mère ; mais elle vantait beaucoup la noble etillustre famille des Entrechats, originaires de Gascogne, et tiraitvanité d’appartenir à de tels ancêtres. Il est bon de constaterque, plus elle avançait dans la vie, plus la race de cette jeunedame gagnait en noblesse et en illustration. La mère de Rebecca avait fait son éducation on ne sait pasbien où, et sa fille parlait le français avec la pureté des Parisiens. doudoune sans manche moncler femme
– – C’était à cette époque une qualité précieuse, et qui valut à Rebecca son entrée chez l’austère miss Pinkerton ; car, sa mèreétant morte, son père, qui se trouvait luimême dans un étatdésespéré, écrivit à miss Pinkerton, après sa troisième attaquede delirium tremens, une lettre pathétique où il mettaitl’orpheline sous sa protection. Peu après il descendit dans latombe, en laissant deux baillis se débattre sur son corps. Rebecca avait dixsept ans lorsqu’elle vint à Chiswick. On la traitacomme une pensionnaire à bourse entière. Elle était tenue deparler français, et jouissait en retour de l’avantage de vivre làsans rien payer ; et même, moyennant une somme modique paran, elle recueillait des professeurs attachés à la maison quelquesbribes d’enseignement. Petite de taille, vive de tournure, elle était pâle et avait lescheveux d’un blond rouge.